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Newsletter n°11

Procès Verbal de l'Assemblée Générale 2019

Nous étions cinquante deux personnes présentes ou représentées à l'AG de 2019

Chers Amis,

Veuillez trouver, en téléchargement (bouton en fin de newsletter), le procès-verbal de notre Assemblée Générale, qui s'est tenue le 19 octobre dernier.

L'assemblée Générale a été l'occasion de présenter le Document-Mémoire N°20 intitulé "Le socle de la ville nouvelle d'Évry - géologie, architecture, modes de vie". Vous trouverez ci-après un résumé de ce document.

Vous pouvez également vous procurer la version papier du document mémoire en adressant un chèque de 10 Euros à : Association Mémoire et Avenir de la Ville Nouvelle, Communauté d'Agglomération, 500 place des Champs-Élysées - BP62 - Courcouronnes, 91054 Évry-Courcouronnes Cedex.

Amicalement

Le Conseil d’Administration

Présentation du Document-Mémoire N°20 : Le socle d’Évry ville nouvelle – géologie, architecture, modes de vie

Ce document a été composé par Nadia Simony.

L’idée de traiter ce sujet est venue d’une étudiante en architecture, Dihiya Aït Aoudia, qui avait grandi dans le quartier des Pyramides. Elle avait été l’invitée d’un de nos cafés-ville, après avoir traité la question dans son diplôme de fin d’études. Le lauréat du concours international, à qui avait été confiée la maîtrise d’œuvre urbaine, proposait d’appliquer le système de dalles à un quartier d’habitat. Auparavant, le principe de socle artificiel avait été plutôt réservé aux quartiers de bureaux (La Défense). Cette extension à l’habitat reflète une mode qui avait eu cours dans le milieu des architectes, à la fin des années 60 : la recherche d’un mécano de « mailles » ou de « trames » constructibles en usine, assemblées sur le chantier et pouvant s’étendre à toute une ville.

Dihiya Aït Aoudia analyse les inconvénients d’appliquer ce système à l’habitat. L’effet de bloc construit gène à la fois la bonne appropriation des espaces et les nécessités de conversion. Les parkings souterrains ont abrité des activités illicites. Toutefois, la population est sensible à la qualité architecturale, et il ne suffit pas de casser du béton pour traiter des problèmes sociaux.

François Desbruyères fut l’architecte-urbaniste coordinateur du centre urbain nouveau. Dans pareil cas, contrairement à un secteur d’habitat, l’architecture sur dalle s’imposé d’emblée, vu le choix de construire un centre classique de préfecture dans un rayon de 600 à 800 mètres autour de la gare d’Évry-Courcouronnes. De l’hôtel du Département à la cathédrale et à l’université, garder au sol les parkings nécessaires à un tel programme aurait conduit à un étalement hors d’échelle piétonne. Le centre urbain nouveau fut donc édifié, en grande partie, sur le toit de deux niveaux de parkings.

Avec sa sensibilité à la « psychologie des espaces publics », qui se joue dans la composition des vides entre bâtiments de part et d’autre de la rue, François Desbruyères s’est inspiré d’exemples de centres les mieux réussis, de l’antiquité à nos jours, pour composer un maillage de rues et de places stimulant pour l’animation, la vie urbaine. Il expose quelques grands principes qu’il a mis en œuvre : effet de socle pour mettre les monuments en relief, découpe sur le ciel, « dérive des continents » qui décale les monuments les des autres le long d’une rue…

Pascal de Maupeou, architecte-urbaniste coordinateur dans les quartiers des Épinettes et des Aunettes, décrit la manière dont il s’est appliqué à mettre en œuvre le retour à la rue, qui était l’impératif voulu par l’époque. Au début des Épinettes, les pièces maîtresses du centre urbain venaient d’être livrées. On en parlait dans les media, les promoteurs de logements se pressaient pour réaliser quelque programme. Il fut alors facile d’imposer le retour à des petits lots, se prêtant mieux à un paysage de rue classique, et même de tenter des solutions d’habitat intermédiaire, économes en terrain tout en offrant les avantages de maisons individuelles. Pour les Aunettes, dans les années 1980-90, les tendances auront changé. Les promoteurs ne tolèrent plus que des maisons individuelles classiques, ou des immeubles collectifs pour les catégories populaires.
L’exposé de Pascal donne à voir quelques préoccupations typiques du travail d’architecte-urbaniste : précision absolue sur les niveaux de référence, ambiances végétale ou minérale, directives pour les matériaux et façades, perception différenciée du piéton ou de l’automobiliste…

André Darmagnac, après avoir rappelé la dépendance du socle géologique jusqu’au milieu du XXè siècle s’attache, pour sa part, à mesurer les effets du changement de mode intervenus depuis la fin des années 1970. En ce début de XXIè siècle, la soif de retour à la rue est éteinte, le désir de « ville à la campagne » triomphe. Le centre urbain nouveau, comme la plupart des centres de villes moyennes et beaucoup de grandes, prend des allures de ghettos de pauvres. Dans tous les cas, l’immobilier ancien, démodé, se déprécie et les immigrés dominent dans les espaces publics. L’opinion se passionne pour l’agriculture urbaine ou la proximité de la verdure. Tout cela conduit à des agglomérations simples comme des zones industrielles, avec des parcelles closes et une bonne desserte automobile, combinées avec le désamour de la ville et la fin de la pratique de la « sortie en ville ». On ne parle plus de composer des vides. Les catégories aisées se logent le plus près possible du centre des métropoles, refoulant très loin de leur travail les catégories modestes qui veulent accéder à la maison individuelle. Tout ceci conduit à un étalement urbain peu compatible avec le sauvetage de planète, et laisse présager une nouvelle inversion de tendances.

Odile Nave rappelle, enfin, que le socle géologique du plateau d’Évry avait déjà subi de grands travaux d’aménagement avant la ville nouvelle. Il y eût l’aqueduc de la Vanne au temps de Haussmann et l’autoroute A6 au milieu du XXè, mais aussi, avant même le XVIIè siècle, de grandes opérations de drainage. Elles furent imposées par la présence de nappes d’eau difficiles à écouler, qui engendraient beaucoup d’insalubrités, d’épidémies, et l’abandon de certaines zones à la forêt. Deux grands systèmes ont été creusés et entretenus, parfois difficilement : le « grand fossé de Bondoufle », qui conduit à la Seine par l’Écoute s’il pleut, et le Rouillon qui aboutit près du stade d’Évry.
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