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Newsletter n°7

Compte rendu du rendez-vous citoyen du 4 avril

Massy, Évry : deux portes du grand Paris


Avec Claude Germon et François Delouvrier

Intervention de Claude Germon

Importance du relationnel

Simple et direct, Claude Germon montre d’emblée son côté chaleureux, qui lui a permis d’étayer des qualités de visionnaire et de diplomate, avec de la suite dans les idées. Ce cocktail est à la base de grandes réussites pour la ville de Massy, dont il a longtemps dirigé les destinées. Il continue à le servir aujourd’hui encore, malgré son âge, dans des montages d’opération privées, et dans ses missions en Chine, car il dispose d’un bureau à Pékin.

Rien ne vaut les relations de confiance et d’amitié, qui se construisent dans la durée. Il a vérifié cela dès sa grande victoire sur l’interconnexion des TGV, qu’il dût conquérir contre les ingénieurs de la SNCF.  Portés par une certaine idée du centralisme, ils ne voulaient pas d’escale avant le centre de Paris, pour les trains arrivant de province. Dans cette bataille, sous le premier septennat de Mitterrand, les appuis de vieux complices du temps de la «convention républicaine», comme Mermaz, Joxe, Mexandeau, Mitterrand, Édith Cresson… furent décisifs.

 

Faire de Massy une grande ville

Il endossa cet objectif dès sa première élection, en 1971. Car « si on ne réfléchit pas à l’échéance des vingt ans à venir, on ne fait rien ». Cette ville était plutôt pauvre, avec beaucoup de HLM. Première étape, y réaliser un grand carrefour de circulations, ferroviaires d’abord. Elle était bien placée pour une interconnexion TGV contournant Paris, ce qui dispenserait les voyageurs de province à province d’une étape obligatoire dans la capitale. Cela lui demanda beaucoup d’interventions à l’Assemblée Nationale puis dans des réunions plus restreintes, et beaucoup d’appels dans les cabinets. Avec l’appui du président, s’y ajoutèrent des rôles de rédacteur des décisions de conseils des ministres, et de rapporteur de la commission des transports, puis du budget, au ministère des transports et à la SNCF. Le carrefour autoroutier compléta celui des voies ferrées.

Besoin de richesses ensuite, pour réaliser un pôle économique très fort : beaucoup d’entreprises furent accueillies dans les zones d’activités prévues par la ZUP, à côté du grand ensemble. Avec les hommes d’affaire, Claude Germon applique les mêmes principes de construction de relations de confiance. Car « les entreprises vont là ou l’on évite de leur dire oui un jour, et non le lendemain ». Cela peut conduire à prendre des libertés avec des procédures officielles, comme le permis de construire ou le PLU. Quand il s’agit de confirmer un succès, la régularisation finit toujours par venir.

Besoin d’intelligence aussi : ainsi fut créé l’opéra de Massy, malgré les réticences de l’administration de la Culture et des intellectuels. Il se passa de subventions publiques pour l’investissement, et dans un premier temps pour le fonctionnement. Pour associer les catégories populaires, Claude Germon imposa que, pour un spectacle annuel au moins, les garçons du lycée professionnel voisin fabriquent les décors et les filles les costumes. 

Quelques grands gestes architecturaux sont le complément indispensable à une grande ville.

 

Comparaison avec Évry

Il y a des différences et des ressemblances. La chance d’Évry, comme pour les autres villes nouvelles, est l’action foncière dont elles ont bénéficié au départ. Les ZAD ont assuré un contrôle du foncier. Par derrière, une ingénierie financière astucieuse a permis d’aboutir à un équilibre global.

Pour le relationnel, à la ferme du Bois Briard, la « salle à manger de Madame » a joué le même rôle. 

 

Promouvoir des grands projets privés

Claude Germon a appris à travailler avec les patrons du privé. Ils lui font confiance, car ils savent que «avec Germon, ils sont sûrs d’aller jusqu’au bout». Malgré la fin de tous ses mandats, il négocie une série de projets, en appliquant toujours les mêmes principes. Souvent les réunions se passent à son domicile.

Ainsi accompagne-t-il, actuellement, un projet de grand hôpital privé, un projet de grand data center et un projet de grand stade, qui se financerait avec le centre d’activités associé.

« Les problèmes d’argent n’existent pas. Au niveau international, il circule tant d’argent qui ne sait pas où s’employer ! ».

Ainsi se construit une image de Massy, décisive pour attirer les investisseurs. Car ils aiment se regrouper dans « les lieux où il faut être ». 

 

Contre l’intercommunalité

Claude Germon a toujours été contre, car « une ville a besoin d’un patron ». Il est intervenu à l’Assemble Nationale contre l’intercommunalité, car « elle tire vers le bas ». Les élus municipaux ne comprennent pas les affaires. Ce n’est pas leur métier. Ils s’encombrent de procédures qu’ils ne maitrisent pas. Ils mettent dix ans à prendre une décision, alors que les entreprises ne peuvent attendre.

Gérer les services de proximité d’une commune et gérer une grande ville sont deux métiers très différents.
 

Missions en Chine

Ses qualités de réalisateur lui ont valu d’être consulté par la Chine. Il reçoit souvent son assistant chinois à Massy, et il va beaucoup à Pékin, où il nous parle de repas entre quelques couples des deux pays. Il y rencontre des ministres chinois, les Raffarin, les Cheng…. « Les Chinois savent écouter ».
 
Consulté à Canton, qui envisageait de faire une mégapole de vingt millions d’habitants, il déconseille de dépasser les deux millions. 
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