Après Courcouronnes, son agence est installée au centre commercial de Petit Bourg
Baisse de l’immobilier depuis 2008
Après cette année de crise, les tarifs ont chuté dans toute la France, y compris à Paris. Cette baisse a atteint jusqu’à 30 à 40% sur notre ville. Toutefois, la reprise s’est opérée très vite dans la capitale. Elle touche maintenant Évry-Courcouronnes, mais il existe beaucoup de micro-marchés, à conjoncture variable de l’un à l’autre.
Sur Évry, le sentiment d’insécurité a bien reculé par rapport à voici 15 ans. Un gros travail a été fait avec la commune et la police. Toutefois, une certaine image reste, qui demande à soutenir les efforts. Les centres commerciaux de voisinage, comme celui du centre urbain, sont le support du lien social, or il se délite. Les commerçants de Petit-Bourg se sont battus, ont pris des initiatives d’animation (marché de Noel, quinzaine..) qui portent des fruits fragiles. Le centre urbain a perdu son animation de sorties en soirée après un spectacle, qu’il avait dans la première décennie après 1975. Les étudiants vont plutôt à Paris, ou ailleurs dans l’agglomération. Pour reconstruire l’image, d’autres initiatives, comme montrer les talents, seraient bienvenues.
Beaucoup d’investisseurs s’intéressent à Évry
Mais il importe de se méfier de leur discours. Souvent, ils sont attirés par les bonnes affaires, plutôt que par les soucis d’avenir. Il est plus facile de vendre trois studios, plutôt qu’un grand logement. Les tours sont coûteuses et d’un entretien difficile (ascenseurs). À la longue, cela peut avoir des effets sur le peuplement. Les prix du foncier sont élevés. Cependant le taux de rentabilité, de l’ordre de 8%, est plus avantageux que pour d’autres placements.
La location saisonnière marche très bien sur Évry
La forte demande vient d’institutions comme le genopole, l’hôpital, les gens en formation, les familles venues de loin… Il s’agit de séjours de 15 jours ou trois semaines, par exemple.
La demande pour des logements grands ou de standing existe
Notamment avec l’université, l’hôpital, le genopole… Mais la capter n’est pas facile. Tantôt on reproche la timidité de l’offre, tantôt on se retranche dans la crainte de ne pas vendre. Quelques programmes ont pu quand-même se lancer. Une bonne proportion de grands logements est indispensable, pour faire une ville à population enracinée. Mais sur ce marché, il faut aussi compter avec la concurrence des maisons. Quand un promoteur de grands logements vend moins vite que prévu, il est tenté de diviser le séjour et de fractionner en petits logements.
Les critères des acheteurs
la qualité des écoles vient en premier. Ensuite ce sont les facilités de transports. Sur ce plan, la zone desservie par la gare d’Évry – val de Seine est pénalisée depuis qu’il est nécessaire de changer à Juvisy. Les communes de la rive droite en pâtissent aussi. Si la clientèle de grands logements ne trouve pas sur Évry-Courcouronnes, elle va voir dans le reste de l’agglomération, alors qu’il y a quinze ans, elle partait ailleurs.
Respecter le processus de production du logement
Au départ, les collectivités ne doivent surtout pas lésiner sur une sérieuse étude de marché. Elle permettra de définir les produits possibles et souhaités. Ensuite il s’agira de trouver les opérateurs ad-hoc, puis d’ajuster les prix, de tester la commercialisation et de surveiller les méthodes de commercialisation. C’est ce respect qui donne à la collectivité la capacité à négocier avec les opérateurs.
Au total, Monsieur Cauchebrais se dit plutôt optimiste.
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