
Le développement économique au temps de l’Épévry
« Le développement économique est l’épine dorsale de la ville nouvelle ». Ainsi s’exprimait, à juste titre, Elie BOULAKIA, lors de deux interviews qu’il a accordées à Mémoire de la ville nouvelle, au printemps 2003. Ce Document mémoire n° 8 reproduit tout ce qui touchait, dans ces interviews, au développement économique. Le reste, qui traitait de la promotion générale de la ville nouvelle d’Evry, viendra sans doute dans l’une des prochaines publications.
C’est vrai, les objectifs de développement économique sont atteints sans conteste. Le nombre d’emplois créés est supérieur au nombre de logements nouveaux. Et ce n’est pas propre à Evry, mais à toutes les villes nouvelles de cette génération 60-70. Partout en France, dès les années 1990, les neuf villes nouvelles se sont affirmées comme les principaux pôles de création d’emplois et de développement dans leur région. Certains objectifs tardent à se concrétiser, mais pas celui-là.
Et il ne s’agit pas de n’importe quel développement. Le rapprochement habitat-travail, impératif voulu au départ, a été satisfait lui aussi. Au fond, ce n’était pas si compliqué. Il s’agissait de faire respecter, dans les programmes de logements nouveaux, la priorité aux salariés des entreprises qui s’installaient. Cela ne demandait pas un dispositif coûteux: un responsable (saluons Yves DAMOISEAU) assisté d’une secrétaire. Ainsi s’est profilée la structure d’un bassin d’emploi et de vie, qui va des pistes d’Orly à Corbeil-Essonnes, peuplé de 500 000 habitants dès aujourd’hui. Trente ans après, alors qu’un relâchement s’était installé sur ce point, il est intéressant de voir les idées de développement durable revenir à ces perspectives de rapprochement habitat-emploi.